Site icon Lettre Beauté au Naturel

Surtout… pas de parfum pour la Saint-Valentin !

flacons de parfum au milieu de fleurs

La Saint-Valentin est une des fêtes les plus commerciales. Abrités derrière le masque de l’amour, c’est surtout l’occasion pour les commerçants de vendre fleurs, bijoux et du parfum …

Si vous souhaitez offrir des bijoux à votre partenaire, pas de problème. Idem avec les fleurs, vous ferez très probablement des heureux…

En revanche, attention aux parfums que vous pourriez offrir.

Je ne voudrais pas jouer la rabat-joie, mais dans cette lettre je vais vous parler de la face cachée des parfums. Car loin des images en papier glacé qui vous font rêver, tout n’est pas rose en la matière.

 

Que contient mon parfum ?

La grande majorité des parfums répond à une formule simple : dans un joli flacon, on a ajouté des substances odorantes à une grande quantité d’alcool rendu impropre à la consommation (pour éviter que certains ne décident de se saouler avec ;-)).

La concentration en substances odorantes varie.

Ainsi, une eau de Cologne contient environ 3 % de parfum, tandis qu’une eau de toilette en contient environ 6 %, et qu’une eau de parfum est encore plus concentrée. C’est ce qui explique la différence de prix entre ces produits.

J’ai parlé de « substances odorantes ». Vous pensez certainement aux essences naturelles et aux huiles essentielles traditionnellement utilisées en parfumerie.

Hélas, ce sont les grandes absentes des formules.

Depuis plusieurs décennies, on fait bien plus volontiers appel à des molécules de synthèse pour créer un parfum. Les « nez » des grandes marques de luxe en raffolent. Pourquoi ?

Elles n’en demeurent pas moins volatiles, et pas forcément sans danger car elles vont à la fois être respirées ou déposées sur la peau.

Certains reprocheront à ces molécules d’être synthétiques. Mais en réalité, ce qui est vraiment problématique, c’est surtout le manque d’information qu’on a sur leur potentiel effet irritant, allergène, et surtout perturbateur endocrinien.

En 2015, l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur a étudié l’air de nos foyers. La moitié d’entre eux étaient pollués par les COV (composés organiques volatils) émis par les produits d’entretien, les détergents, les peintures et… les parfums !

En y regardant de plus près, on sait que ce qui pose problème avec les parfums, ce sont surtout les phtalates et les muscs synthétiques [1]. Ces substances sont de potentiels perturbateurs endocriniens et on connaît très mal leurs effets à long terme sur notre organisme, ou leur effet cocktail lorsqu’on y est exposé à répétition en même temps qu’à d’autres substances polémiques.

Méfiez-vous des couleurs et des belles bouteilles de parfum.
De beaux et glamour packagings peuvent vous
décevoir par une composition au potentiel irritant,
allergène ou encore perturbateur endocrinien

 

Alors, comment savoir si mon parfum est inoffensif ?

Vous êtes probablement choqués de lire que la majorité des parfums, même des marques de luxe, n’est pas du tout le fruit d’un travail artisanal noble et sain. Vous aimeriez être certains que vous ne risquez rien à vous asperger de votre fragrance préférée, ou à l’offrir à votre bien-aimé(e). Pas facile !

Contrairement aux autres cosmétiques, les parfums ne sont pas soumis à l’obligation légale de mentionner explicitement leur composition sur l’emballage, à travers la fameuse liste INCI [2].

C’est là une exception à la règle, durement négociée à l’époque par les industriels du parfum qui voulaient protéger leur secret industriel.

Dans l’INCI d’un soin cosmétique, le mot « parfum » ou « fragrance » désigne la composition secrète du parfum, le jus, qui équivaut le plus souvent à des dizaines de molécules mariées entre elles par un nez pour composer une fragrance unique.

Cela ne vous dira en rien si la composition contient tel ou tel phtalate, ou bien des muscs synthétiques. Cela ne vous dira par non plus si la composition est à base d’ingrédients naturels ou non. Dans le meilleur des cas, vous verrez apparaître une liste d’allergènes sur l’emballage, car il est obligatoire de les mentionner et ces agents sont issus d’une liste officielle. C’est le cas des mots comme linalol, limonène, cinnamal, coumarin, etc… Il s’agit là de composés d’ingrédients, et non d’ingrédients à proprement parler. Ce n’est pas le plus grave, sauf si vous êtes sujet(te) aux allergies, vous devrez alors éviter le produit.

 

Il existe quand même des parfums naturels

Rassurez-vous, il existe des parfums naturels et moins sujets à la polémique. Attention cependant, les parfums naturels sont le plus souvent formulés à partir d’huiles essentielles et certaines parmi celles-ci peuvent avoir un effet perturbateur endocrinien également. Cela concerne surtout les sauges, le cèdre, le cyprès, certains pins, le niaouli, le patchouli.
On peut aussi être allergique à un parfum naturel, mais ne confondons pas tout. Dans l’ensemble, on peut retenir qu’un parfum naturel et certifié bio à base d’essences nobles de géranium, de rose, de lavande, de citrus, posera moins de problèmes.

 

Comment identifier les parfums sécurisants ?

Une solution facile pour être sûr(e) d’éviter les phtalates et les muscs synthétiques est d’avoir recours à un parfum certifié par un organisme reconnu [3]. Les chartes cosmétiques bio reconnues interdisent le recours aux parfums de synthèse, aux muscs, ainsi que la présence de phtalates polémiques.

Une autre solution consiste à demander au fabriquant de votre parfum préféré si ses produits contiennent des phtalates ou non. Ce ne sera pas facile mais vous aurez peut-être une réponse, surtout si la réponse est non, car le fabricant sera fier de pouvoir vous rassurer.

Dans tous les cas de figure, retenez quelques astuces pratiques :

0 0 votes
Évaluation de l'article
Quitter la version mobile